Le pape François s’est rendu en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud du 31 janvier au 5 février. Retrouvez l’ensemble des directs de ce pèlerinage de paix et de réconciliation ainsi que les flashs de nos envoyés spéciaux. Dans l’avion de retour, le pape François accompagné de Justin Welby et Iain Greenshields a tenu une conférence de presse. A retrouver en intégralité et en français très prochainement ci-dessous.
Par ce pèlerinage de paix et de réconciliation en République démocratique du Congo et du Soudan du Sud, le pape François a souhaité exprimer sa proximité auprès des populations marquées par des années de souffrances, du fait de multiples crises : conflits armés, pauvreté, dérèglement climatique… En juin dernier, le pape François avait été contraint de reporter ce voyage. Il avait alors appelé la population des deux pays « à ne pas se laisser voler l’espérance ».
La conférence de presse
de retour de RDC et du Soudan du Sud
Le reportage de nos envoyés spéciaux
Le Pape au Soudan du Sud : quel bilan ?
Un pèlerinage œcuménique au Soudan du Sud
Ce pèlerinage de paix et de réconciliation s’est poursuivit au Soudan du Sud. Avec pour devise « Je prie pour que tous soient un » (Jn 17), cette visite a revêtu une dimension œcuménique inédite avec Justin Welby, l’archevêque de Canterbury, primat de l’Église d’Angleterre et le révérend Iain Greenshields, modérateur de l’assemblée générale de l’Église d’Écosse. Ensemble ils ont porté un message de paix et d’unité autant auprès des responsables du pays que des déplacés internes à cause de la guerre.
En 2019, déjà, le pape François avait rencontré certains des vice-présidents au Vatican, où il avait embrassé leurs pieds, les invitant par ce geste fort au pardon, à l’humilité et à un accord de paix.
► Vendredi 3 février
« Courage » à la RDC, « assez de sang » au Soudan du Sud !
Le Pape a quitté la RDC, après 4 jours intenses à Kinshasa. On gardera en mémoire ses mots fermes face aux dirigeants, les récits des victimes de violences, mais aussi la joie de tout un peuple, les 2 millions de fidèles à la messe et l’engagement des jeunes à refuser la corruption. C’est un autre voyage qui a commencé au Soudan du Sud, où le Pape est accompagné par le Primat d’Angleterre et le Modérateur de l’Église d’Écosse. Dans un premier discours sans concession devant des autorités qui sont aussi des chefs de guerre, le Pape a martelé: « il est temps de dire assez, assez de sang versé ». Pendant 48h, les projecteurs seront braqués sur le peuple martyr de ce pays. Le récit complet de nos envoyés spéciaux Philippine de Saint Pierre et Alic Bonneton.
Cérémonie de bienvenue du pape François à Juba au Soudan du Sud
Le pape François est arrivé à Juba, capitale du Soudan du Sud, après avoir passé quatre jours en RDC. Il entame un pélerinage œcuménique inédit, aux côtés du Primat de l’Eglise d’Angleterre Justin Welby et du modérateur de l’Église d’Écosse Iain Greenshields.
Après l’arrivée du pape François, ils se sont entretenus avec le président Salva Kiir puis les vice-présidents pendant près d’une heure et demie.
Rencontre du Pape avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique du Soudan du Sud
Après un discours du président Salva Kiir, François, Justin Welby et Iain Grrenshields se sont exprimés. Le pape François a appelé : « Il est temps de passer des paroles aux actes ! », cinq ans après l’accord de paix signé à la suite de la guerre civile. « Assez de sang versé, assez de conflits, assez de violences et d’accusations réciproques sur ceux qui les commettent, assez d’abandonner le peuple assoiffé de paix », a-t-il asséné. Au Soudan du Sud déchiré par des affrontements ethniques, le Pape a demandé « d’accueillir les autres comme des frères, y compris en sachant faire des concessions », « une attitude essentielle pour les processus de paix ».
Le primat de l’Église d’Angleterre Justin Welby a interpellé les autorités du Soudan du Sud :« Vous avez promis plus ! », rappelant la retraite de prière et de dialogue réalisée en 2019 au Vatican. « Nous avons besoin de cette paix et de gens qui mettent leur foi en pratique », s’est exprimé Iain Greenshields, le Modérateur de l’Église d’Écosse.
► Samedi 4 février
Le chrétien doit choisir son camp : la paix!
Au deuxième jour de leur pèlerinage pour la paix, le Pape François, le Primat anglican Justin Welby et le modérateur de l’Église presbytérienne d’Écosse Iain Greenshields ont rencontré des déplacés de l’intérieur, dans un Soudan du Sud qui connaît la pire crise humanitaire d’Afrique. Ils ont ensuite prié ensemble, avec 50.000 fidèles de toutes les dénominations de ce pays à 90% chrétien. Une unité qui renforce la pression sur les dirigeants pour reprendre les pourparlers de paix. Explications, témoignages et moments clés dans ce reportage de nos envoyés spéciaux Philippine de Saint Pierre et Alic Bonneton.
Rencontre du pape François avec le corps religieux au Soudan du Sud
Le pape François a rencontré les évêques, les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et les séminaristes en la cathédrale Sainte-Thérèse de Juba. « Notre premier devoir est d’être une Église qui se tient au milieu de la vie souffrante du peuple et se salit les mains pour les gens », a dit le Pape aux religieux et religieuses du Soudan du Sud, invitant l’Eglise catholique à deux attitudes : la docilité et l’intercession. Il a rendu hommage aux prêtres, aux religieux et aux religieuses tués dans le pays « offrant leur existence pour la cause de l’Évangile ».
Rencontre du pape François avec des personnes déplacées internes du Soudan du Sud
Avec quatre millions de personnes déplacées et deux tiers de la population affectés par l’insécurité alimentaire, le Soudan du Sud vit une tragédie humanitaire. Le Pape, le Primat de l’Église d’Angleterre et le Modérateur de l’Église d’Écosse ont rencontré des personnes déplacées, venant de différents camps du pays. Conjointement, ils les ont bénis, après la demande de bénédiction de Rebecca, une jeune fille, pour que tous les enfants puissent « grandir dans la paix et l’amour ».
« Je renouvelle de toutes mes forces l’appel le plus pressant à mettre fin à tout conflit », a souligné le pape François.
Prière œcuménique avec le pape François au Soudan du Sud
Sur la grande esplanade John Garang, 50 000 personnes se sont réunies pour une prière œcuménique pour la paix. « Le sang du Christ nous unit, quelles que soient nos différences. Ma sœur et mon frère ne sont jamais, jamais, jamais mes ennemis », a insité Justin Welby, le Primat anglican. « Celui qui se dit chrétien doit choisir son camp. Celui qui suit le Christ choisit la paix, toujours », a souligné le Pape. Il a rappelé l’héritage œcuménique du pays, dont « l’appartenance chrétienne a été, et est encore, facteur d’unité ». Le pape François, avec l’archevêque de Canterbury et le Modérateur de l’Église d’Écosse, s’est engagé envers les Sud-Soudanais : « Nous serons toujours proches de vous ! »
Le chrétien doit choisir son camp : la paix !
Au deuxième jour de leur pèlerinage pour la paix, le Pape François, le Primat anglican Justin Welby et le modérateur de l’Église presbytérienne d’Écosse Iain Greenshields ont rencontré des déplacés de l’intérieur, dans un Soudan du Sud qui connaît la pire crise humanitaire d’Afrique. Ils ont ensuite prié ensemble, avec 50.000 fidèles de toutes les dénominations de ce pays à 90% chrétien. Une unité qui renforce la pression sur les dirigeants pour reprendre les pourparlers de paix. Explications, témoignages et moments clés dans ce reportage de nos envoyés spéciaux Philippine de Saint Pierre et Alic Bonneton.
► Dimanche 5 février
Messe du pape François au Soudan du Sud
100 000 fidèles venus de tout le pays sont rassemblés à Juba pour la messe avec le Pape. L’Evangile du jour portait sur « vous êtes le sel de terre, vous êtes la lumière du monde ». Dans son homélie, le pape François a déclaré : « Déposons les armes de la haine et de la vengeance pour embrasser la prière et la charité ; apprenons à mettre sur les blessures le sel du pardon, qui brûle mais guérit ». « Qu’il n’arrive pas que notre lumière s’éteigne, que l’oxygène de la charité disparaisse de notre vie, que les œuvres du mal enlèvent de l’air pur à notre témoignage. Cette terre, très belle et meurtrie, a besoin de la lumière que chacun de vous possède, ou mieux, de la lumière que chacun de vous est ! », a-t-il ajouté.
Avant de quitter le pays, le pape s’est engagé, avec l’archevêque de Canterbury et le modérateur de l’Église d’Écosse, à faire tout son possible pour la paix : « Vous êtes dans nos cœurs, ne perdez jamais l’espérance ! »
Une visite historique en RDC
Ce mardi 31 janvier, le pape François est attendu à Kinshasa, en République démocratique du Congo pour une visite apostolique de quatre jours. Ce cinquième voyage du pape François en Afrique a pour devise « Tous réconciliés en Jésus Christ ».
La RDC est le plus grand pays catholique d’Afrique subsaharienne et plus grand pays francophone au monde. Ces dernières années, l’instabilité politique et les années de guerre civile ont conduit à une crise protéiforme : économique, sécuritaire et sociale. La République démocratique du Congo est le cinquième pays le plus pauvre au monde selon la Banque Mondiale.
Le pape François a à cœur de rencontrer la population pour transmettre un message d’espérance, de paix et de réconciliation.